UNE HISTOIRe une identite une passion

LE BIJOU HAUTE COUTURE

 

 

 

de LA BANLIEUE PARISIENNE AU MONDE DES PAILLETTES

Je suis Leila , née d’une mère Berrichonne, secrétaire de direction et d’un père Kabyle, maçon de profession.

A l’âge de 8 ans je suis arrivée en France et j’’ai grandi à Sevran, ville de la banlieue Parisienne.

Très jeune passionnée par des activités manuelles de précision, j’ai eu le plaisir de découvrir le métier de brodeuse et d’étudier cet art dans une ancienne école à Paris pendant 3 années.

La broderie est un art qui se développe avec la passion et permet d’orner tous types de supports pour lui apporter une identité en cultivant une certaine différence.

J’ai signé mon premier contrat à 16 ans avec la maison Michel Pierre qui m’avait reçue en stage. C’était une fierté dans notre famille qui a toujours cultivé les valeurs du travail.

UN SAVOIR FAIRE QUI PUISE SA SOURCE DANS L’EXIGENCE DES MAISONS DE HAUTE COUTURE

La rigueur était de mise dans les ateliers et chaque geste devait être répété pour devenir parfait.

Les anciennes brodeuses m’ont transmis l’exigence de soi, la rigueur et le sens du détail.

Travailler dans le luxe, c’est d’abord être passionné, être dévoué, offrir son énergie, sa concentration, être totalement impliqué dans sa tâche.

Nous étions rêveuses de ce que nos mains étaient capables de réaliser pour les plus grands couturiers, Christian Dior, Jean-Louis Scherrer, Karl Lagerfeld, Yves-saint-Laurent, Jean-Paul Gauthier.

Nous avions un pied dans le luxe et l’autre dans la réalité de la vie. On nous appelait les petites mains.

La maison Michel Pierre n’ayant pas résisté à la crise du golfe, j’ai proposé ma candidature dans d’autres maisons de haute couture.

A l’époque il fallait cultiver la persévérance et appeler chaque jour pour avoir la chance d’obtenir un travail.

La maison Lesage venait d’obtenir une grosse commande et il fallait trouver des petites mains pour répondre à la demande.

J’ai obtenu un rendez-vous et je me suis présentée rue de la grange batelière Paris 09.

Ce jour-là je m’en souviens comme si c’était hier.

de l’exigence à l’excellence

Moi, Leïla, fille des banlieues, j’allais franchir la porte du temple de l’excellence Française de la broderie.

Je me souviens de ce moment où je traversais pour la première fois les ateliers de la Maison Lesage pour rejoindre le bureau du Maître brodeur.

Je voulais réussir ma présentation, j’avais le trac.

La porte franchie, j’ai vu un homme humble, un agréable et léger sourire aux lèvres, des yeux scintillants de bonheur et de générosité et dans sa première expression, j’avais déjà adopté le personnage : « bienvenue Leïla dans notre maison, puis-je vous faire visiter nos ateliers ?».

Moi qui m’attendait à un entretien j’avais l’impression qu’il savait déjà tout de moi.

Quelques semaines après,  j’allais sans le savoir entrer de nouveau dans le bureau du Maître d’art mais cette fois pour y signer mon nouveau contrat.

Ce dernier a noué à vie ma passion pour l’art de la broderie haute couture.

L’aventure de cette partie de ma vie m’a permis de travailler sur des modèles de haute couture qui ont fait l’histoire comme le modèle Coromandel de Karl Lagerfeld pour Chanel collection printemps été 1996 ou la robe « peau de panthère » entièrement brodée de tubes « satin » dégradés du beige au marron pour la collection haute couture de l’hiver 1998 de Jean-Paul Gaultier.

NAISSANCE DE MAJESTELLE

En 2020, alors que nous sommes touchés par la crise sanitaire, nous voilà confinés comme beaucoup d’entre vous.

C’est en brodant quelques échantillons destinés aux maisons Parisiennes que je me suis aperçue que certains galons pouvaient être adaptés en bracelets ou en accessoires.

Cela avait pour objectif  de rendre accessible la broderie souvent destinée aux clients les plus fortunés.

Une nouvelle identité venait de naître, celle d’une passion.

 

 

 

 

 

 

 

 

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